Le diabète ne me semble pas une maladie « honteuse » mais je suis bien ennuyé que tu en souffres. Janine prétend que c’est parce que tu ne prends pas assez d’exercice; il est vrai que les boules ne suffisent pas. Tu devrais chaque jour marcher une bonne heure.
Je ne collaborerai pas à l’hommage à Alain. Il n’est pas d’écrivains qui m’aient ennuyé davantage (ou du moins il en est peu).
Clara Malraux me téléphone : Duvignaud, dit-elle, est désespéré de voir parce que l’on ne parle pas de son livre. Elle se trompe : Opéra l’a vilainement éreinté. J’en parlerai un peu, bien qu’il me soit dédié. J’en vois bien les défauts, qui sont grands, et qui rebutent la plupart des lecteurs. Mais je ne le trouve point indifférent, et Duvignaud est un garçon généreux. Si tu vois Blanzat (c’est Clara qui m’a fait penser à lui), te sera-t-il possible de lui dire deux mots de ce cas ?
Je t’embrasse
J’espère aller pour huit jours à Varennes ; je voudrais y compléter mon récit.