[en haut de la 1ere page à droite]
Très en hâte le facteur m’attend
au lieu de ma dernière phrase (sur le reptile), mettons :
Je laisse au lecteur l’appréciation des procédés mœurs littéraires.
Cela ira-t-il ainsi ?
[entouré à droite] la branderaie par Jarnac encore 10 à 15 jours.
Je crois que P.L. me répond par coq à l’âne quand il me dit que la République reconnaît l’hérédité du patronyme. En tous cas, vous ne nierez – ni personne – que les Maurras, Halévy, etc.. se plaignent que la Rép. ne reconnaisse pas l’hérédité. Il faut qu’on me dise de quoi ils se plaignent, sinon de ce que je leur fais dire. Et Maurras ne se plaint-il pas constamment que le chef de l’Etat soit électif et non héréditaire, comme le roi ? – En quoi la répil P.L répond-il à cela ?
P.L. devait me répondre : « M.B. [Maurice Barrès] déclare que nous voulons que la R[épublique] prenne ses chefs d’office dans la bourgeoisie. C’est faux. » (C’est ce que vous me dites.) Me répondre, comme il fait : « La R. respecte les patronymes », c’est parfaitement un entretien de coq à l’âne.
La réponse de P.L. ne consiste pas du tout à me dire comme vous semblez le croire : « Nous Vous avez tort de prétendre que nous reprochons à la R. de ne pas reconnaître la classe-élite ». Elle consiste à me dire : « La R. le fait », et vous nous prêtez, pour les besoins de votre cause, un mécontentement que nous n’avons pas !! » Il me reproche nullement d’avoir dit que, selon le démocrate, la classe-élite doit être privilégiée ; il me reproche de dire qu’elle ne l’est pas et que le réactionnaire s’en plaint !...
Pour terminer l’avant-dernier alinéa
Il paraît que l’Action Française ne reproche pas au chef de l’Etat démocratique d’être électif, alors que la royauté est héréditaire!. Au surplus, si le reproche grief que les antidémocrates font à la République parce qu’elle ne reconnaît pas l’hérédité n’est pas celui que je dis, j’attends qu’on me dise ce qu’il est. Car on ne niera pas qu’il lui en faut un.
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Voulez-vous m’envoyer les épreuves ?
Je vous les retournerai par courrier, et vous en ferez ce que vous jugerez bon.
A tous deux
Mauriac (le docteur), quand il déclare scandaleux que l’instruction soit gratuite, que veut-il dire sinon qu’elle doit être le monopole de ceux qui peuvent payer ?
Et qu’est-ce que signifie leur campagne contre l’Ecole Unique ? (voir le Figaro.)
Sur tout cela, on ne répond rien.