je vous verrai donc à Paris le 14 et vous soumettrai mes coupures de mon article de novembre.
Le mot de Gide m’a inquiété. Vous me l’avez communiqué surtout, je pense, pour me montrer combien son esprit est curieux. Mais je me suis mis dans la tête qu’il est grave pour moi qu’il ait envisagé que la NRF se séparait de moi, et que vous croyez bon de m’en avertir, pour que je ne sois pas pris en traître. J’aimerais que vous me donniez votre franc avis sur ce point.
Quant à un esprit qui trouve que je manquerais d’autant plus qu’on ne s’apercevrait pas combien je manquerais, j’avoue peu l’admirer et ne pas sentir la justesse de « d’autant plus. » Mais ne me donnez pas le mot pour l’ « admirer », sauf au sens latin.
L’« exaspération » de certains amis de la NRF devant ma Jeunesse me semble toujours inexplicable. – Je dois dire qu je vois aussi des enthousiastes.
A tous deux et très bientôt.
12 rue de l’Assomption Lundi matin.