[Partie gauche de la lettre]
je reçois hier au soir la mise en pages de mon scholie, sur lequel on n’a pas fait les corrections que j’avais envoyées il y a huit jours, et que je n’ai plus sous la mains. J’ai téléphoné ce matin. Ils disent ne les avoir point reçues, et que j’ai dû vous les envoyer à vous ( ?) Enfin, je les ai refaites de mémoire, et ils auront tout demain.
J’ai supprimé la phrase qui, en effet, devenait fausse ou du moins demandait beaucoup d’explications depuis la surrection de La Roque. J’ai aussi modifié, dans les Sporades, la phrase que vous signalez.
Dans le passage qui fait allusion à la position de Péguy et Halévy, j’ai gardé seulement le nom de H[alévy]. Il n’y a que lui, en effet, et nullement P[éguy], qui prétend avoir été à la fois dreyfusiste et conformiste.
45 francs de téléphone !. Et puis-je espérer que, malgré le tarif convenu, ce long, très long scholie, me sera exceptionnellement compté 400 fr ?
[Partie droite de la lettre]
Ramon F[ernandez]. qui devait parler de Délice d’Eleuthère dans Marianne, ne veut le faire maintenant que moyennant un chantage, qu’il m’a fait proposer, avant mon départ de Paris, par Roche et Berl (faire un article de Marianne sur les .Violents . qu’il ne m’a d’ailleurs pas envoyé.) Berl m’invite, toutefois, à faire un article moi-même sur mon livre. Je l’ai fait et envoyé. Il s’appelle « Autopsie d’Eleuthère », étant un scalpel assez poussé du personnage. Paraîtra-t-il ?. Il est dur pour les hommes d’action !..
Ma presse est nombreuse et bonne. Mon meilleur article est de Porché dans le Jour !
Bien amicalement à tous deux.