Marcel Bisiaux
2 Av. Porte Brunet
Paris 19
Je ne vous ai pas vu depuis longtemps. C’est vrai. La faute en est surtout à des horaires inhabituels auxquels un travail parfois amusant, souvent fastidieux et mal organisé m’oblige. Et puis d’autres choses et ennuis aussi. Une grande fatigue depuis un an. Mais je viendrai vous voir bientôt. Aussi pour vous remettre le roman. Je l’ai gardé assez longtemps. Je vais le relire encore une fois, mettre au point quelques petites choses. Quelques
Je pense parfois à 84. J’aurais bien voulu que la revue parût de temps en temps comme autrefois. Mais peut-être faudrait-il revenir à la première formule des tout premiers numéros, avant les allures trop ambitieuses et impersonnelles du [mot illisible] aux Éditions de Minuit. Voilà d’ailleurs bien huit mois que je ne suis plus allé aux Éditions de Minuit. Je vois de temps en temps Marcel Arland, aux émissions de radio, Bremmer, Kern. J’ai rencontré l’autre fois Lambrichs. C’est à peu près tout et je pense que c’est bien. Lorsque j’ai quelques heures de liberté, sans fatigue, alors je lis, je reprends un peu le roman et je travaille au suivant, un livre de voyages. Je ne vous ai pas dit grand chose mais c’est pour vous souhaiter une bonne année que je vous écrivais, et vous redire mon amitié.