M. Bisiaux
2 Avenue de la Porte Brunet
Paris 19e
Merci. Je suis heureux d’avoir pu résoudre, grâce à vous, une grosse partie des difficultés. Me voici enfin convenablement logé. Le secrétaire de Debu-Bridel, M. Krieg, a pu faire une demande efficace tout du moins quant à l’accélération, et j’ai déménagé dimanche. Quel artiste qu’un chef déménageur ! Il fait tout mettre devant lui sur la route. Il monte alors sur son camion, et médite quelques instants. Puis c’est l’enchantement. Pas de paroles. Il fait un signe que seules ses aides comprennent, et les objets, gros et petits viennent et se placent, presque d’eux-mêmes dans le camion. J’étais émerveillé.
Je vais tenter de me tirer des très graves ennuis d’argent dans lesquels je suis. J’ai été contraint de faire un terrible emprunt à très court terme. Enfin,
Pardon de cette lettre décousue. Je suis tellement déçu d’avoir à toujours débrouiller taut de fils pour ne jamais avoir finalement le temps d’écrire la moindre page que je puisse aimer. Ô je sais bien que j’y arriverai quand même mais alors, que de temps perdu et de projets abandonnés.
Je serais heureux de vous voir très bientôt. Il faudrait aussi que je vous parle de la radio : une nouvelle émission sur des faits divers. Et j’espère qu’un jour, vous voudrez bien venir jusqu’ici. Je vous dis toute mon amitié.