Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Léon Bopp à Jean Paulhan, 1931-10-17 Bopp, Léon (1896-1977) 1931-10-17 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1931-10-17 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Genève

ce 17 oct. 31.

Mon cher ami,

M. Savary ayant oublié le mot que je lui avais donné pour vous, n'a point passé à la N.R.F. Il m'a dit qu'il s'en excuserait auprès de vous, par lettre.

Pardonnez-moi : je vais vous importuner encore, et encore pour un ami (j'espère que ce sera la dernière fois). Il s'agit de M. Gustave Juvet, prof. à l'université de Lausanne, Dr en mathématiques de la Sorbonne (Gd Doctorat). M. Juvet a l'intention de publier un ouvrage dont vous trouverez, ci-joint, le sommaire, et il se demande si un tel ouvrage aurait quelques chance de convenir à la N.R.F., soit pour la collection des Documents Bleus, soit pour votre nouvelle collection d'Essais.

Il souhaiterait que ce fût le cas et, grand admirateur de Valéry, il se demande si ce dernier, éventuellement, consentirait à écrire, pour un semblable ouvrage, quelques mots de préface.

Je n'ai point lu le manuscrit - non achevé encore - de Juvet. Mais je suis convaincu que son ouvrage, très bien informé, solide au point de vue scientifique, et quand même accessible au plus grand public, mériterait l'intérêt de la N.R.F.

Pour l'instant, Juvet ne sollicite évidemment aucun engagement de votre part. Mais il désire seulement savoir si, malgré la crise, un volume comme le sien aurait quelques chances de vous agréer.

Encore une fois, mon cher ami, de grandes excuses.

J'aimerais beaucoup vous revoir bientôt. Si vous veniez à Genève, ne fût-ce que un ou deux jours, nous vous recevrions avec plaisir.

Veillez transmettre mes hommages sincères à Mme Paulhan et croyez, cher ami, à toute ma sympathie,

L. Bopp.