Genève.
5, 2. de Beaumont
Ne vous faites, je vous en prie, aucun reproche à l'occasion de notre séjour à Paris. Nous aurions été confus, ma femme et moi, d'accepter votre aimable invitation alors que Madame Paulhan était encore très souffrante. Mais le plaisir de vous rendre visite n'est qu'ajourné car il est très probable que je retournerai à Paris en mars prochain, pour le service de presse de mon livre, si M. Gallimard tient ses promesses. Alors, je m'empresserai de prendre le chemin de
Notre santé, dont vous voulez bien vous informer, est bonne maintenant et je me suis remis au travail, au roman d'un artiste. Entre parenthèses, je me permets de vous demander si vous seriez éventuellement disposé à le publier
+ à partir du jour où le manuscrit sera achevé 12 ou 14 mois +, car, faute de pouvoir échapper à de tels délais je devrais, à mon grand regret, renoncer pour ce volume & les suivants, à paraître jamais dans la N.R.F.
Je suis content que ma note sur Solal ne vous ait point déplu & je vous laisse tout à fait libre de la raccourcir un peu pour la faire entrer dans la N.R.F. de janvier.
Quant à mon autre note sur M. Y. je comprends la "situation" & je fais volontiers le sacrifice de ces quelques lignes. Bien plus, s'il se trouve, parmi les critiques attitrés de la N.R.F., quelqu'un qui
le D., je ne me formaliserai aucunement, je vous assure.
Bien reçu "Est-il sage…". Merci. Je prévoyais un peu cette
Ne nous faites pas trop attendre le plaisir de lire vos Fleurs de Tarbes. Il règne actuellement, dans la critique, d'étonnantes confusions et je suis sûr que votre grande lucidité contribuera à les dissiper. Contre l'opinion de ces
Ma femme – accaparée par notre bambin — vous envoie à tous deux ses meilleures amitiés et je vous serre la main très cordialement.