Me voici à Paris, mais vous n’y êtes point et je goûte une amère solitude en cette ville où je me sens aussi étranger que le doge ou qu’un des pauvres Kabyles aimés par Massignon. Ville dont on sent partout l’âme & les fatalités, mais dont le ciel sinistre me rappelle à toute heure que j’ai été vraiment, selon le mot de Lyantey
Il y a de belles choses dans les poèmes de Fondane, mais rendues reconnaissables par le voisinage redondant de vers boueux, plâtreux et tâtonnants. Cette abondance, qu’il prend pour un trait de puissance, la manifestation d’un dynamisme whitmanien détruit tout le mystère de quelques très beaux vers. Je me suis amusé à amener un des ces poèmes à l’état de pureté : il faut barrer 26 vers
J'ai passé plusieurs jours en Auvergne, avec la grippe. Il pleuvait ; il pleuvait sans arrêt. J'ai rencontré ce matin un médecin de Beyrouth qui rentre d’une croisière au Spitzberg où il a eu un soleil merveilleux. Je souhaite que Port Cros ait, autant que Reikyavik et Tromsoë les faveurs de Vertumne et les sourires de Baal-Mithra.
Mes vives & chères amitiés à Julio, s’il est près de vous. Croyez à ma très fidèle affection.