Cher ami, me voici dans l’oasis enchanteresse, au moment où les pentes du Kassioun, sous le soleil d’automne ont la couleur des abricots de la Ghouta. Je viens de parcourir le Djebel-Druze avec cet extraordinaire Louis Massignon qui est un des plus grands esprits & une des plus grandes âmes que je connaisse. J'ai vu sans lui Maaloula où les habitants parlent encore la langue même dont se servit Jesus-Christ. Je n’ai été nulle part sans la pensée de votre amitié et veux vous le dire, pour me dédommager, au soir d’une longue journée pleine de laborieuses et sinueuses tractations syriennes.
Très fidèlement