Lundi [1957]Lettre envoyée avant PLH_125_020536_1957_03.

Cher ami

Je reçois aujourd’hui cette gentille lettre de Lietta (la fille de Pirandello) ; elle m’envoie aussi 2 journaux de 1936, du lendemain de la mort ; tout y est relaté comme je vous le disais ; l’un de ces journaux dit expressément : Non una parola, non un grido Pas un mot, pas un cri.

Le corps a été brûlé au Verano et les cendres ont été transportées à Agrigente, jetée au vent en faible partie, gardées dans une très belle urne au musée en plus grande partie. Mais Lietta m’envoie traduit en italien un article de H. Mercadier paru dans le Messagero du 11/12/36Rajouté avec une autre encre par MAC. qui lui aussi dit qu’il était le seul français à Rome ayant assisté aux funérailles et j’y trouve une grande ressemblance avec l’itinéraire suivi par la dame qui chanteJP avait reçu le témoignage d’une dame L.D.. Nul doute qu’elle ne s’en soit inspirée – et qu’après 20 ans elle ait oublié bien des choses.Cette dernière partie de la phrase a été rajoutée par MAC avec une autre encre.

Je vais lire à loisir ces articles et vous les traduirai à l’occasion, mais ils ne vous diront rien que vous ne sachiez déjà. Si vous publiez, il faudra lui faire rectifierCette phrase a été rajoutée par MAC d’une autre encre..

En tout cas, je crois que les articles de PitoeffGeorges Pitoeff (1884-1939), acteur et metteur en scène, l'un des fondateurs du Cartel des quatre avec Dullin. dans l’Humanité, de DullinCharles Dullin (1885-1949), acteur et metteur en scène proche de Jouvet, Baty et Georges Pitoeff. dans Paris-Soir, de BenjaminBenjamin Crémieux. dans Excelsior en disaient plus long et plus vrai en 36 que la radio de la dame en 56. Bien entendu la vérité toujours si difficile à établir me paraît indiscuttable ici.

Au revoir cher ami

Retournez-moi un de ces jours ces lettres si touchantes.

Toute l’amitié de

Marie-Anne