Lundi le 14 mai 1956Cette lettre répond à celle de JP PLH_125_020878_1956_01.
Cher ami, mais je n’ai pas à discuter vos certitudes politiques. Nous ne parlons pas de la même chose. Moi je voulais simplement dire que tant que les politiciens n’auront pas trouvé d’autres moyens pour prouver qu’ils ont raison que de pendre des innocents, il vaudra mieux ne pas se sentir très fier d’être vivants ni « d’hanter la terre des bourreaux », ni de respirer le même air. Je serai éternellement – si l’on peut dire – du côté des victimes.
Votre Marie-Anne