Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Marie-Anne Comnène à Jean Paulhan, 1952 Comnène, Marie-Anne (1887-1978) 1952 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1952 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

Paris vendredi 1952

Cher ami

J’ai été au plus pressé. J’ai mis un second télégramme à PlastirasNikolaos Plastiras (1881-1953) est le chef du gouvernement grec. à Athènes ; le mien était parti mardi : [Acceptez ?] ma protestation et mes vœux pour la grâce de BeloyannisNikos Beloyannis (1915-1952), membre du Comité central du Parti communiste grec (KKE) avait été condamné une première fois en octobre 1951. A la suite de protestations, Plastiras déclara que la sentence ne serait pas exécutée. Un second procès – pour contourner la décision de Plastiras – se déroula le 15 février 1952. Le 1er mars 1952, Nikos Beloyannis est condamné à mort et exécuté le 30 mars 1952, ainsi que quatre autres personnes, malgré les appels à la clémence venus du monde entier. et de ses camarades.

Jean Paulhan

Pardonnez ce style télégraphique qui n’était pas votre style et j’ai écrit à L’huma[L'Humanité ?] ceci : veuillez ajouter à vos protestations en faveur de B[eloyannis] celle de Jean Paulhan qui vient de signer mon second télégramme à Plastiras.

J’espère n’avoir pas agi maladroitement mais je suis sûre que votre nom fera pencher la balance du côté de la justice. Bien sûr il y a toujours quelque ridicule à intervenir mais la vie de huit innocents vaut bien comme vous le ditesCf. lettre de JP, PLH_125_020878_1952_06. ce ridicule d’une minute.

Je vais tâcher de vous avoir des places aux Six personnages… pour la Ve représentation qui se donnera après le 12. Je ne sais encore si ce sera le 14 ou le 15. Je vous le dirai dès que possible.

Et vous m’avez donné une grande joie

Merci.

Votre Marianne