Cher ami, je suis heureuse plus que je ne saurais vous le dire que VioletteViolette Marinier de Marie-Anne Comnène paraît en janvier 1931 chez Gallimard.
Vous m’aviez promis, cher ami, un livre de votre père
Vous devez être après cette dure quinzaine plus près de lui… et moins habitué que jamais. Ces sortes de douleurs creusent chaque jour leur place et jusqu’à ce qu’elles se soient vraiment fixées leur cruauté est sans égale. J’imagine ces attaques contre vous et leur long et consciencieux travail et je voudrais déjà le savoir terminé.
Si vous pouviez travailler ?
Mais n’êtes-vous pas trop fatigué pour qui vous le rendrait plus vivant que jamais ? Il doit être bon pour vous de reparcourir lentement tous les domaines de sa pensée qui elle du moins pourra toujours vous tenir compagnie et ne s’absentera jamais.
Je ne voulais pas remettre le plaisir de vous dire merci. Pardonnez-moi si je le fais un peu brièvement et si ce merci ne dit pas tout ce qu’il avait à dire. Essayez de vous reposer n’est-ce pas et Croyez-moi très fidèlement votre amie