Monsieur PAULHAN
La Nouvelle Revue Française
5, rue Sébastien Bottin
PARIS.
Il est vrai que je mérite vos reproches puisque je vous avais fait cette promesse. Je ne les mérite d’ailleurs vraiment que pour l’article sur Stanislavski. Il se trouve que les Nelles Littéraires [Nouvelles littéraires] m’ont demandé toute une série d’articles et qu’il m’a été commode d’insérer celui-là dans le nombre. A vous dire vrai, je ne croyais pas que vous puissiez beaucoup le regretter. Vous vous rappelez peut-être d’ailleurs que j’ai depuis longtemps souhaité d’avoir un entretien de quelque loisir avec vous. Votre amical reproche me le fait souhaiter de nouveau. Mais cela n’est pas facile, du moins pour le moment. Je suis constamment en voyage. Cependant ne croyez pas que je ne veuille rien vous donner. Mais je voudrais que ce fût une chose de quelque importance. Quand je vous avais parlé de Stanislavski, je pensais pouvoir m’y appesantir bien davantage.
Au revoir, mon cher Paulhan. Croyez-moi bien cordialement à vous.