Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jacques Copeau à Jean Paulhan, 1927-04-08 Copeau, Jacques (1879-1949) 1927-04-08 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1927-04-08 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

[1927]

Wezembeek-Brabant

8 avril 27.
Mon cher Paulhan

Si je n’ai pas répondu plus tôt à votre petit mot, c’est que j’allais quitter Paris quand je l’air reçu. Je suis sur les routes depuis six mois, pour quelques jours encore. Je ne toucherai Paris que quelques heures en regagnant la Bourgogne. C'est pourquoi je n’ai pu être des vôtres le G. C'est pourquoi je ne vous verrai sans doute qu’au mois de mai, quand je ferai un nouveau séjour à Paris. J'ai l’air de fuir. Je ne fais qu’obéir à des nécessités. Depuis trois ans j’ai eu fort à faire... Je vous remercie de ne pas m’oublier. Quand vous dites que la N.R.F n’a pas cessé d’être « ma revue », c’est une très aimable façon de parler. Mais cela n’est qu’une façon de parler. Le jour où j’aurai le plaisir de causer avec vous, je vous dirai quelles raisons j’ai de penser que la N.R.F a cessé depuis très longtemps d’être « ma » revue, ce qui est d’ailleurs tout naturel, et si tant est qu’elle l’ait jamais été à quelque degré. Aussi bien, il est inutile qu’elle le soit pour que j’aie l’intention et le désir d’y collaborer de nouveau. Pour le moment je me dois tout entier à une édition des [mot illisible] en cours et pour laquelle je suis déjà en retard sur mes engagements. J'écrirai ensuite des pages que j’ai promises de faire depuis plusieurs années à la Revue Hebdomadaire. Je vous promets, dès que j’aurai quelque chose qui me semblera vous convenir, de vous l’envoyer. J'espère que de tels délais ne vous décourageront pas. Ma tâche est lourde, si obscure qu’elle soit pour le moment. Au revoir. Croyez-moi bien cordialement à vous

Jacques Copeau