Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Benjamin Crémieux à Jean Paulhan, 1932-07-01 Crémieux, Benjamin (1888-1944) 1932-07-01 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1932-07-01 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

CERCLE LITTÉRAIRE

INTERNATIONAL

SECTION FRANÇAISE

de la Fédération

P. E. N.

Adresser la correspondance au Secrétaire Général : BENJAMIN CRÉMIEUX, 40, Rue Denfert-Rochereau (5e)

1. VII. 32

Mon cher Jean,

inutile en effet de prolonger la discussion. Je prends acte que tu ne témoignes aucun regret d’avoir fait passer une note d’un ton inadmissible et que rien, quoique tu prétendes, ne t’obligeait à publier.

Reprendre ma place au Comité de Direction tel qu’il fonctionne actuellement me paraît impossible. Comment contribuer à la direction d’une revue alors que son rédacteur en chef se déclare impuissant à orienter ou à contrôler les notes que publie la revue, par respect pour la « liberté » des collaborateurs.

D'autre part tout ce que tu m’as révélé de l’attitude des autres membres du Comité dans cette affaire ne me donne aucune envie de siéger auprès d’eux et de leur parler en confiance.

Veux-tu bien prendre note que je ne sais pas du tout si j’écrirai une étude sur Lawrence ?

– Pourquoi me parles-tu des Annales où tu as été d’avis que j’accepte d’entrer en 1927 ? Tu sais bien qu’il est depuis un an décidé que je les abandonne et que, sur la demande de Brisson, j’attends le moment où elles redeviendront hebdomadaires. Quant à l’article auquel tu fais allusion, il est composé de queues d’articles restées sur le marbre. Et j’étais si peu en train de travailler après le 1er juin après lecture de la N.R.F. que j’ai prié qu’on les publiât en bloc au lieu de faire un article nouveau. Celui qui a paru dans le n° d’hier est mutilé d’une moitié, d’où son apparente incohérence.

Pour ce qui est de mes articles de CandideVoir la lettre du 4 avril 1930., je ne suis pas de ton avis. Mais si la N.R.F. m’avait offert des tarifs identiques, j’aurais pu [mot illisible barré] me priver de consacrer aux publications Fayard une partie de mon activitéVoir la lettre de B. Crémieux à J. Paulhan (1932, dimanche) dans laquelle il se plaint de la faible rémunération que lui octroie la revue..

Il est vrai que j’ai donné beaucoup de mon meilleur à la N.R.F., mais je m’y suis éparpillé.

Le silence est ce qui convient le mieux après ce qui s’est passé J. P. à Henri Pourrat : « Crémieux, toujours fâché », lettre du 6 juillet 1932, p. 277 (Jean Paulhan / Henri Pourrat, Correspondance 1920-1959, éd. C. Dalet, M. Lioure, A.-M. Lauras, coll. Les Cahiers de la NRF, Gallimard, 2019).. Et ensuite, que n’oublie-t-on pas ? Ton Pour l’instant je suis à vif. Une des rares choses en quoi je croyais : ton amitié, m’a ton fait défaut.

Ton

B.C.