Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Benjamin Crémieux à Jean Paulhan, 1928-08-19 Crémieux, Benjamin (1888-1944) 1928-08-19 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1928-08-19 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Paris, le

Cargèse, 19 août 1928

Mon cher Jean,

non, ce n’est pas la grande lettre promise… J'ai commencé à faire ma (j’ai recommencé à faire) mon examen de conscience de critique, en repensant à ta lettre. Tu es le seul au fond qui t’intéresse[s] vraiment à ce que je fais, qui sois aussi exigeant pour moi que je le suis moi-même.

L'arrivée de Commerce, la lecture de ton étude m’ont dérangé de mon travail de révision, lancé sur d’autres pistes. Je veux débrouiller tout à fait tout cela avant de t’en reparler J. P., « Sur un défaut de la pensée critique », Commerce, été 1928, p. 31-52..

(Maurice Rouzaud des Nouvelles Littéraires semble n’avoir pas compris la portée de ton reproche, ni sa direction Maurice Rouzaud, « Où va la critique ? » (enquête), « Parenthèse », Les Nouvelles littéraires, 11 août 1928, p. 5. L'auteur y discute la « pénétrante étude » de J. P. dans Commerce..)

Hier j’ai eu le tirage à part, mes chroniques dramatiques B. C. Chronique dramatique [Le théâtre actuel]., le Camarade Infidèle J. Schlumberger, Le Camarade infidèle, Editions de la Nouvelle Revue Française, 1922, publié dans La NRF entre avril et juin 1922. C'est Charles du Bos qui rend compte du livre dans la NRF de décembre 1927, p. 737-742.. Merci. Mais la lecture d’ensemble des Yeux de dix-huit ans m’a un peu déçu André Chamson, « Les yeux de dix-huit ans, par Jean Schlumberger », La NRF, septembre 1928, p. 429-431 Le texte est paru dans la revue d’octobre 1926, pp. 385-408...

Je voulais faire un grand article enthousiaste sur Schlumberger ; j’attendrai une autre occasion.

– J'ai lu beaucoup de jeunes. Je commence à en parler dans mon feuilleton des Annales Voir B. C., Les livres, « Livres de ″Jeunes″ », Les Annales politiques et littéraires, 15 septembre 1928, p. 14. B. C. y salue longuement Nadja, livre dont « l’importance, non seulement littéraire mais encore morale [lui] paraît considérable ». (à paraître le 1er septembre) et je continuerai dans le suivant où je consacrerai de la une grande place à Nadja B. C. y salue longuement Nadja, livre dont « l'importance, non seulement littéraire, mais encore morale [lui] paraît considérable »..

– T'ai-je dit que nous comptions finir nos vacances en Toscane ? Alors impossible de passer par Port-Cros, mais nous pensons à ceci : vous vous embarquez, Germaine et toi, soit le vendredi 24 à 12 heures à Nice pour Ajaccio

soit le lundi 27 à 17 heures à Marseille pour Ajaccio.

Vous passez chez nous à Cargèse 8 ou 6 jours selon le cas. Puis nous prenons une auto qui nous promène en Corse jusqu’à Bastia où nous nous embarquons le mardi 4 sept. pour Livourne. Vous, ou bien vous circulez encore un peu ou bien vous rentrez par Bastia-Marseille ou Calvi-Toulon.

Tout est ici prêt pour vous recevoir. Il n’y a jamais eu autant de perdrix dans le maquis, ni de langoustes dans le Golfe. Un télégramme et on vous cueille à l’arrivée de l’auto-car.

Affectueusement,

Benjamin

Nous avons à l’aller bien regardé du côté de Port-Cros.

Tu devrais suggérer qu’on me réservât un petit bureau dans les nouveaux locauxLe 5 de la rue Sébastien-Bottin, aujourd’hui rue Gaston-Gallimard, hébergea dès 1929 La Nouvelle Revue Française. (au besoin à partager avec Fernandez). Cela me permettrait de lire les mss en partie à la revue même et de [les] recevoir.