merci de penser à moi pour la Bque [Bibliothèque] Doucet. Le temps reviendrait-il de la protection des Belles-Lettres ? Oui, Basile un peu court ; Contre-Ciel trop vieux ; ça m’ennuierait que ce fût le 1er livre à paraître de moi – s’il est jamais publié, mieux vaut que ce soit à titre rétrospectif – à moins que je n’écrive une Préface qui serait une histoire de mes expériences poétiques, avec documents à l’appui, et cette préface pourrait justement faire une plaquette – Mais je penche plutôt pour le 1er chapitre de La Grande Beuverie, qui est d’ailleurs le récit d’une conférence orageuse, embrumée et avinée, sur la puissance de la parole, avec des personnages à clé. Dans l’un ou l’autre cas (surtout dans le second) c’est à peu près fait, et je vous l’enverrai dans peu de, j’allais dire jours, disons semaines. Ce sera de toute façon cette trahison du secret professionnel que j’ai annoncé dans les Basiles. Et, somme toute, c’est une façon de continuer notre conversation interrompue sur la poésie, votre article dans Hermès en étant le plus récent chaînon.
Je ferai tout mon possible pour vous envoyer la note sur le Bally avant le 12 ; j’attends le livre d’E. Huguet. La N.R.F. aussi tarde : pas reçu le N° [numéro] de février. Le Dr. Faustroll est-il toujours bien en cour à l’Air du Mois, ou est-ce qu’on en a assez ?
Maintenant que pensez-vous que je doive faire avec le Bacillus… ? Si vous pensez que ça vaut la peine d’essayer d’achever le travail, voulez-vous me renvoyer le début que je vous ai envoyé ?
Enfin, comme vous m’avez plusieurs fois demandé des traductions de textes hindous, soit pour la N.R.F. , soit pour Mesures, voici une ébauche, encore à l’état de charabia, du 1er chapitre du Natya-Çastram, le Traité de la Danse et du Théâtre
[horizontalement, en bas de page] et donc de tout.
, qui n’a pas été traduit jusqu’ici en français, que je sache (ce serait encore à vérifier) – même pas en anglais, je crois, et en tous cas je n’en ai aucune traduction européenne. D’autres chapitres, très techniques et à peine utilisables pour le grand public, ont été traduits par petits fragments, ça-et-là – Mais ce 1Léon Bopp se plaint et s’inquiète de n’avoir aucune nouvelle de son livre. Il parle de chercher un autre éditeur. Savez-vous ce qui se passe à ce sujet ?
Mais je vois que continue à vous envoyez des guirlandes de points d’interrogation. Encore un quand-même : pourquoi aller dans les Vosges et pas à Genève ? – (Ah encore : Gilbert Trolliet m’a demandé s’il pouvait vous envoyer parfois une note pour l’Air du Mois sur la Vie Suisse romande ; j’ai essayé de je ne l’ai ni découragé ni encouragé : si tout à coup il avait de l’esprit?) Portez-vous bien, soyez prêt pour le printemps qui sera beau. Je vous serre les mains à tous deux
[première page, verticalement à gauche] non, il faut vraiment que je tape ce texte par trop raturé – vous l’aurez dans 2 ou 3 jours – Trop tard, hélas, pour la note sur Bailly [Bally] : ce sera pour le mois prochain.
[deuxième page, verticalement à gauche]S. [Sylvain] Lévi a traduit fort platement et tristement les stances 2 à 17 dans Le Théâtre Indien, avec ce commentaire : « La fable racontée par la Nâtya-Çâstra peut suffire à la pieuse crédulité des Indiens ; la critique européenne ne saurait s’en contenter. »
P.S. Est-ce que le Dict de Padma a été relié ?