Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de René Daumal à Jean Paulhan, 1930-10-16 Daumal, René (1908-1944) 1930-10-16 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1930-10-16 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
3, rue de la FraternitéArnouville-les-Gonesse (S. et O.)le 16 octobre.[1930] Cher Monsieur,

Léon Pierre-Quint m’a communiqué votre lettre. Excusez-moi d’avoir négligé de vous donner mon adresse.

Voici comment j’ai résolu la question des corrections que vous me proposiez de faire :

1° Je rappelle en note, en première page, l’article de Spitz. Je pense aussi qu’il était très utile de le faire ; j’avais voulu, vous avais-je dit, vous demander votre avis là-dessus, et je suis heureux qu’il soit le mien.

2° J’ai modifié le passage concernant les déclarations de Breton en tenant compte de tous les éléments de votre objection :a) j’ai tenu d’abord à conserver le sens essentiel de ce rapprochement, dont vous reconnaissez le grand intérêt.b) j’ai supprimé la phrase qui vous paraît quelque peu ridicule (« que je puisse vous l’écrire… n’est pas rien ») parce que si, pour mon compte personnel, elle eût pu me paraître intéressante à citer, c’eût été seulement dans une étude sur Breton lui-même. Ici, elle est peu utile.c) je crois avoir atténué beaucoup l’apparence prétentieuse de ces quelques phrases en soulignant qu’elles sont extraites d’une correspondance privée, et en reprenant pour moi-même les termes de Breton.d) par le même moyen, et aussi en mettant ce passage sous forme de note, je rends cette citation tellement indirecte qu’elle ne peut plus, à mon sens, être considérée comme déplacée dans la N.R.F. [Nouvelle Revue Française]Tout cela, d’ailleurs, n’est que question de forme. L’important, qui me réjouit, est que nous soyons d’accord sur le fond.

Veuillez encore m’excuser du petit retard que l’oubli de vous donner mon adresse a causé au [rature] renvoi de ces épreuves, et soyez assuré de ma complète sympathie

votreRené Daumal

P.S. Peut-être, si mes corrections sont un peu confuses, serait-il utile que j’aie de secondes épreuves ; comme vous avez mon adresse maintenant, je vous les renverrais le jour-même. Mais faites comme vous jugerez bon et seulement de façon à ne rien déranger.