Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de René-Louis Doyon à Jean Paulhan, 1958-11-14 Doyon, René-Louis (1885-1966) 1958-11-14 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958-11-14 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
14 nov 1958

Mon cher Jean. Tu me donnes des émotions avec tes pointes. Crois-tu que je sois à envier avec ma femme qui [dérange?] d’abord de la mémoire, puis de la volonté, puis du reste. Et tout à trîner et à faire vivre ici. C'est miracle que les Livrets vivent. Eux ce n’est pas leur vente qui le leur permettrait. Et toi aussi, [mot illisible] ma pauvreté, tu traînes un cadavre vivant. Si tu savais ce que ça m’épouvante heureusement que tu me [mot illisible] les 3 heures du matin. J'ai au moins e la solitude et du silence sous la main jusqu’au jour.

Il y a des trous entre nous avec ces Livrets. Tu es mis en bonne Cause dans le dernier ; tu le seras dans le prochain. Je te les envoie chez toi ; ce sera plus sûr.

J'ai félicité Malraux pour sa promotion Cendras. Je crois qu’on a l’air d’éloigner le ministre-conseil et de l’envoyer fort loin. C'est curieux ! Il paraît que sa nervosité est constante et aggrave ses tics. C'est dommage.

Le n°10 aura l’exégèse des Diaboliques. Et ce sera en 35 ans mon 50ème numéro ! On va fêter cela.

Et dire que des articles comme Venise pourraient passer chez toi. Ah ! Ce Gaston.

Bien entendu j’ai cité Fort-Frédéric. Je vais chercher Lys de Mer.

Affectueusement

René-Louis