Deux fois déjà, depuis dix jours, ce satané plombier nous a fait faux bond, si bien que le problème du chauffage n’est toujours pas résolu, que je n’ai pu « expérimenter » l’Auberge de la Tour, que nous sommes toujours dans l’attente…
François N. [Nourissier] nous a parlé lui-même des histoires Chardonne. Il paraît que le « petit jeune homme » dont parle celui-ci est Georges Ketman, pédéraste avéré, que F.N. [François Nourissier] voit assez souvent pour des raisons de travail. Il paraît aussi que Lily manque un peu de diplomatie, qu’Hélène souffre de n’avoir pratiquement pas de domicile fixe. Tout cela est d’une grande confusion.
Mon sentiment personnel, partagé par Moucky et basé sur des impressions fugitives, est qu’Hélène est partagée entre son souhait d’échapper à l’atmosphère un peu « dramatique » que crée cette pauvre Lily et une certaine appréhension du mariage – pour lequel, de toute évidence, elle n’est pas « mûre ». Quant à F.N. [François Nourissier], il commence, dirait-on, à manifester autre chose ) par un mariage un peu hâtif, à l’avenir duquel je ne crois pas très fort.
Je puis me tromper. Je n’en dis rien (qu’à vous).
Moucky est assez satisfaite de la politique gaulliste. Moi, de moins en moins, pour des raisons bien évidemment inverses de celles de la gauche « expressiste », qui « y vient » peu à peu. Mais vous savez que je suis resté, au fond, un abominable fasciste, anti-démocrate, anti-républicain, anti-parlementaire et anti-partis… Je me dis que de Gaulle a (peut-être) gâché une chose que le 13 mai avait (peut-être) rendue possible.
PS – Est-ce que des notules du genre de celle que vous trouverez ci-inclus vous agréeraient – s’agissant de livres qui n’en méritent pas plus ?