L’auteur du petit manuscrit ci-joint est le père d’un de mes amis. Industriel distingué, il ne s’appelle évidemment pas « Robert de Montaigu », mais désire garder le plus strict incognito. Il serait heureux et flatté si quelques pages de ce petit recueil pouvaient trouver place dans la nrf [Nouvelle Revue Française]. Je vous laisse juge…
Nous partons lundi pour Gilly ; pour 10-15 jours. Motif : je suis, nerveusement, très à plat, en raison du vacarme permanent dans lequel nous vivons avenue de Camoëns, du fait 1°) de voisins odieux (il ne s’agit évidemment pas de ma belle-mère, mais des voisins du dessous, qui sont bulgares et, de surcroît, attachés au Readers’ Digest…) 2°) des abominables jésuites de l’institut d’à-côté qui font effectuer dans leur immeuble d’interminables travaux – en sorte que je dors, quand tout va bien, 5 ou 6 heures par nuit.
Comment faire entendre raison et réduire au silence des Bulgares ? J’y renonce, et choisis la fuite. C’est
Vous serez gentil de me répondre au sujet de ce ms [manuscrit] – et éventuellement de me le renvoyer – au début de février. Merci d’avance.
On espère que vous allez bien.