Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Claude Elsen à Jean Paulhan, 1955 Elsen, Claude (1913-1975) 1955 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1955 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
mercredi soir [1955] Mon cher Jean,

Je crois que nous avons l’un et l’autre la même antipathie pour le téléphone – et que cela se sent, si j’en crois Moucky…Je vous remercie d’avoir pensé à,moi pour ce travail sur Lamennais, mais vous comprendrez mes scrupules : le sujet m’est aussi étranger que la culture des bananes (à propos, avez-vous enfin des nouvelles de P. [Paul] Pilotaz ? Moi, non)Il l’est moins, je crois, à Robert Poulet. Ce pourquoi j’ai pensé à lui : j’ai lu récemment un article de lui sur le livre que Michel Mourre a consacré à Lamennais (chez Amiot-Dumont), qui me paraissait (l’article) attester une solide connaissance du sujet.J’ai eu, enfin, des nouvelles de Roditi, à qui j’ai dit tout ce que je vous ai dit déjà touchant mon « licenciement » assez cavalier. Il m’a promis d’en parler – mais sans me laisser grand espoir d’obtenir la moindre indemnité de renvoi. Arnold de Kerchove, avec qui j’ai échangé quelques billets ces temps-ci (il est à l’Île de Ré, où Nadine peint à tour de bras, si j’ose dire), me suggère de proposer à Plaisir de France un texte de lui, intitulé Jalousie , qui est, me dit-il, entre vos mains et qu’il désespère de voir paraître dans la nrf [Nouvelle Revue Française ]. Pourquoi pas ? À l’occasion, voulez-vous m’envoyer ce texte ?À part cela, il me dit être très optimiste quant au règlement de ses ennuis. Il est bien le seul…Ne manquez pas de nous faire signe et de venir nous dire bonjour une de ces fins d’après-midi, avec D.A. [Dominique Aury], dès que vous pourrez. Nous ne bougeons guère, passablement dégoûtés de l’existence…

Bien affectueusement à vousClaude