Cher ami vraiment je suis très heureux que l’Île de Pâques t’ait plu. En écrivant je pense à ce que tu penseras de ce que je t’enverrai. Guehenno qui a entendu parler des Îles par toi m’en demande une. Faut-il la lui donner. – Je voudrais les faire paraître en volume (avec l’Inde) cet été – Juillet – et les publier toutes en revue d’abord pour moi. Réponds-moi. Petit avait appris de Robertfrance en Octobre que Fernandez devait faire l’article sur son Don Quichotte dans la nrf. Est-ce vrai ? Je voudrais être fixé pour informer Petit qui est en Syrie.
Les castors gris, j’aimerais mieux en élever que de faire ce que je fais. Tu devrais en proposer à B. C. ou à J. B. J’attends avec curiosité les Fleurs de Tarbes. Tu as envoyé le Carnet du spectateur etc. à Da Costa, pas à moi. Je ne me plains pas. (Ceci ressemble aux reproches de Max Jacob, mais dans ma bouche n’a rien de suspect)
J’aurais beaucoup à te dire mais je suis en esclavage chez les Turcs. Dis-moi si tu connais qq’un d’important à l’Instruction publique. N’oublie pas de me répondre là-dessus. Mme Pascal va-t-elle bien ?
A toi
Pourquoi poursuis-tu de ta haine ce pauvre André Germain ?
Je n’ai encore lu que cela ds la nrf faute de loisir.
Il est regrettable que la maladie du jeune âge n’atteigne que les chiens.
Tu devrais bien me dire les pages qui te déplaisent dans ce que je t’envoie. Cela me [?] servirait beaucoup – encore plus que d’être publié.
[au recto de la lettre en haut, de l’écriture de Jean Paulhan] publier le Char après les Îles.