En effet cette collection d’Essais me conviendrait. Mais juste avant de recevoir ta lettre je venais d’ecrire une lettre enthousiaste à Malraux. Alors j’ai peur que maintenant il ne s’imagine que...
Marc Bernard. Après tout ce que tu me dis de son activité communiste ce sera difficile !... As-tu lu le mss de Richard qu’il t’a envoyé à la nrf. ? Je ne vois pas la nécessité de répondre à la lettre de C. Suarès. (Il m’en a envoyé une semblable mais moins explicite.) Je serai toujours à temps de le faire et lui répondrai que je suis heureux de lui voir affirmer son independance vis-à-vis des théosophes, que pourtant M. Krishnamurti avait bien l’air d’être plus qu’un simple collaborateur dans sa revue, qu’aux dernières nouvelles, M. Krishnamurti après avoir été dieu était devenu étoile de cinéma à Hollywood, enfin que l’ensemble de la revue était d’un religiosité bien suspecte ; que pourtant certains collaborateurs de la revue n’avaient pas l’air de s’en douter car ils y écrivaient sans exprimer autre chose que leurs propres idées, en quoi je disais qu’ils étaient de bonne foi, ne sachant pas que leurs noms et leurs articles renforceraient de leur autorité la tendance « Krishnamourtienne » de la revue. - Voilà un discours cohérent. Crois-tu que J. B. pourraient être mon témoin ?
A toi afft.
Meilleurs voeux de santé à Madame Paulhan. Nos amitiés à tes parents des Pyrénées Un morceau de sucre au chien.
Tu peux en répondant à Carlo Suarès lui communiquer la « substance » de cette lettre-ci.
Ecris désormais à Lourmarin.