Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Grenier à Jean Paulhan, 1930-02-08 Grenier, Jean (1898-1971) 1930-02-08 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1930-02-08 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
8/2/30

Je n’ai pas pu t’expédier la note sur Bosco avant ce soir. Voici en même temps 2 notules sur un auteur dont je suis obligé de rendre compte. Je m’étais fâché l’an dernier avec lui pour ne pas faire de compte rendu. Ns ns sommes réconciliés depuis (lui plutôt) et maintenant j’ai 2 livres à commenter au lieu d’un. Si tu ne veux pas héberger cela, pourrais-tu me rendre l’im-mense service (car rien ne peut le mesurer) de l’envoyer à une revue où tu sois sûr que cela paraisse ? Tu comprends : je suis aux abois. Et en qualité de directeur d’une revue tu sais ce que c’est que les [rageurs ?]. (Tout ceci confidentiel !) Le livre de Maléry, je l’avais lu dans la Revue Meldom, et il m’avait plu. Je l’ai dit à H. mais ça n’a pas eu l’air de lui faire plaisir. Il m’a répondu qq ch comme ceci : c’est drôle, il ne m’a pas donné de mal (tandis que les autres...). Ne dis pas cela à Julien l’Inhospitalier. Et ne laisse pas traîner cette lettre sur ton bureau. Je pense que tu habites maintenant un bureau d’une splendeur orientale. Crois-tu à propos que je décroche le Prix du 1er Roman avec mon Inde ? Je suis très friand de lire le 2e Manifeste du Surr. dont tu me parles si bien et le Cadavre. C'est mon côté concierge. (Paris l’a développé, ici je ne pense plus qu’à l’éternité). Valéry est un sacré farceur. Il doit bien s’amuser à faire marcher le public. - Virgile coûte trop cher pour te faire une sérieuse concurrence. Est-ce un illusion ? Je trouve les derniers nos de la revue légèrement vides (ou plutôt lourdement vides). Tu sais bien que je ne dis cela que dans un esprit de sympathie.

Merci des nouvelles que tu me donnes.

A vous deux très amicalement.

J. G.