(Ne vous effrayez pas de ce papier de cocotte : je ne suis pas pédéraste ; je ne suis qu’un consommateur dans un café qui n’a pas d’autre papier.)
Alors : m’avez-vous répondu, chez Joneses, ce que vous avez décidé de l’Affaire Roussakov ? Si oui, la votre lettre me suivra ; si non, vous trouverez plus bas mon adresse permanente en Roumanie.
Et sachez que j’ai grand besoin d’argent. Ces voyages me coûtent les yeux de la tête, quoique faits dans les conditions les plus modestes.
Aussi, dites-moi si la NRF veut bien me payer 3000 fr.Europe m’a payé 960 fr. pour le Pêcheur d’Éponges, qui est loin d’être, par la qualité et le Affaire Roussakov.)
Veuillez donc ne pas me faire des difficultés, s’il y a accord pour la publication. Vous en trouverez largement votre compte.
Puis, il me faut cet argent tout de suite. Pour que je puisse le toucher le plus vite, vous n’avez qu’à le virer à la Société de banque suisse, Corraterie 10, Genève, au crédit de mon compte. - Puis-je en espérer une suite heureuse et prompte ?
Par conséquent, s’il y a accord complet, avertissez-moi de la date à laquelle le virement a déjà été exécuté, en m’écrivant, recommandé : Monsieur Romulus Cioflec, pour P.I., strada Martinul, Popescǔ 6, Timisoara III, Roumanie.(Tâchez que ce soit écrit correctement.)
Quant au texte de l’Affaire, je vous ai dit que je ne l’ai guère revu, et il y a aura à faire certaines améliorations, ou certains changements que j’ai indiqués à Robertfrance. Mais celui-ci ne sera de retour à Paris que le 5 septembre, et pour le cas où vous serez pressé,
Je suis impatient de vous lire.
Affectueusement votre