je viens de recevoir, non sans quelque effroi, les épreuves du Musil. Deux ou trois raisons m’auraient fait préférer qu’il ne parût pas : vous les aurez devinées en lisant ma lettre d’hier. D'abord, je ne voudrais en aucun cas que Flamand, qui s’est montré d’une rare courtoisie à mon égard, pense que j’ai laissé publier ce texte sans le consulter ; en second lieu, je trouverais dommage que, sur 1000 pages de roman, dût paraître justement un passage non
Il est vrai que ce chapitre est particulièrement beau. Si donc vous y tenez au point de ne pas craindre de répéter « 84 » et que vous puissiez vous entendre avec Flamant, (Flamand ? Flamerig?), je ne m’y opposerai pas à la publication et corrigerai les épreuves, dès que j’aurais reçu votre réponse (Répondez-moi aussi, s’il vous plaît, pour l’ Ungaretti, auquel je n’ai pensé hier que sur l’enveloppe) Et recevez mes meilleurs messages,
Philippe Jaccottet
à Grignan (Drôme)
Ch. ami eh bien, attendons