Vous savez, mon cher Paulhan, que je suis très sensible à la gentillesse que vous avez avec moi. Je ne sais pas importuner les gens et j’ai toujours peur de revenir trop souvent. Je suis un peu empressé en ce moment, ayant dû, voici trois semaines, mettre ma bonne à la porte sur le champ. Je suis seul, depuis ce jour, pour tenir ma maison, soigner ma famille de bêtes, être employé au Mercure, et faire l’écrivain. Par dessus le marché, passant ma journée à courir de Fontenay à la rue de Condé, et de la rue de Condé à Fontenay. Je compte bien cependant répondre d’ici peu à votre charmante réclamation. Ce que je vous ai donné il y a quelque temps, [deux?] longs morceaux que j’ai publiés dans la revue des arts graphiquespetite série nouvelle énoncée ci-dessus, très heureux que je serai de la voir également dans la N.R.F. (le petit volume ne sortira qu’après, naturellement).
Pour la chatte, vous voyez que c’était le meilleur moyen. Et je suis ravi que vous l’ayez employé.
Vous savez que j’ai lu avec intérêt les notes de votre père. J'ai un grand goût, ce qui ne doit pas vous surprendre, pour ces sortes d’écrits, qui sont les meilleurs pour peindre un caractère.
Mes hommages à Madame Pascal, et pour vous, mon cher Paulhan, toutes mes cordialités.