Cher ami, en rangeant les livres de cet été – tâche d’automne … - je suis bien confus de me souvenir tout à coup que je ne vous ai pas remercié du Sade, ni de l’Etymologie ! (Toujours un peu paralysé devant vous, je remets la « comparution » au lendemain, et le trimestre s’écoule... Tenez-moi compte de la tardive bonne volonté que j’apporte aujourd’hui à [comparoiz?] - furtivement...) Au vrai, pourtant, j’ai passé, avec ces deux livres, quelques soirées bien savoureuses ! (J'ai remarqué que pour goûter un franc plaisir à vous lire, il faut que je me tienne, non sur la défensive, mais en dehors du jeu, dans une attitude de spectateur : moins je me laisse convaincre, et mieux je me divertissavoir d’où il sort. Avant d’introduire quelqu’un chez moi, j’ai la même sorte d’exigence. Vous ne m’avez pas guéri de cette manie – peut-être illusoire ) mais qui me donne, en écrivant, bonne conscience, confort moral. Cela n’empêche pas que je je me sois fort amusé à suivre les délicats méandres de votre controverse, et que j’en aie tiré, pour mon instruction, grand profit. On revient toujours enrichi, d’une rencontre avec vous !
Je lis chaque mois votre N.N.R.F. De A à Z, avec une inaltérable sympathie. Je m’y sens chez mi, j’y respire l’air natal...
Je vous serre bien affectueusement les mains,