Cher ami, vous remuez le fer dans la plaie. Je n’ai vraiment rien à vous offrir, et j’en suis très réellement, très sincèrement peiné !
Quand j’ai farfouillé dans mon Journal des années 1919, 1920, pour composer mes Notes sur Gide, j’ai constaté que le retour de Copeau d’Amérique et la renaissance du Vieux Colombier à l’époque du Conte d’hiver y tenaient une certaine place, et que ces impressions, notées au jour le jour – espoirs délirants, illusions, déceptions, etc.. - pourraient être, dans l’avenir, de quelque intérêt documentaire. C'est cela Etude sur Copeau et le Vx-Colombier, une étude impartiale, où les grands mérites de Copeau, son rôle de novateur et d’animateur compenseraient les critiques improvisées que m’inspiraient mes agacements quotidiens, mes exigences de néophyte et d’ami, mes sautes d’humeur, mes discussions orageuses avec Copeau, etc... Les publier telles quelles me rendraient ridicule, je vous assure. (Et me donnerait « mauvaise conscience », - ce qui est très inconfortable !..)
Et puis ce râclage de tiroirs me déplaît trop souvent chez les autres, pour que j’en fasse autant.
Comprenez-moi, ne m’accusez pas de me déorber par entêtement ou mauvais vouloir.
Bien amicalement à vous,