10, RUE DU DRAGON
PARIS (VIEME)
Je regrette d’avoir à vous écrire ce mot.
Je désirerais savoir ce qui vous a autorisé à reproduire dans le n° de la NRF un fragment du « Et nunc... » ; et à détacher de cette confidence précisément les deux pages les mieux choisies poru faire scandale.
Parachever ce recueil consacré à la mémoire de Gide par un passage aussi scabreux, aussi pénible à lire ; et faire voisiner l’image du masque mortuaire avec la terrible phrase : « Tu avais l’air ou d’un criminel ou d’un fou. », (qui constitue ainsi la dernière ligne de ce volume d’Hommage), ce n’est pas seulement une inconcevable faute de goût mais une incongruité, dont aujourd’hui les exécuteurs testamentaires paraissent tous être responsables. De tous côtés on m’écrit, on me demande : « Comment avez-vous pu laisser faire cela ? « Or, à ma
Cher ami, n’ergotons pas sur la pruderie en général ou en particulier, ni sur l’importance de ces deux pages pour les biographes d’André Gide, ni sur l’inopportunité de cette publication dans ce recueil et à cette place... Ce n’est pas une controverse que je sollicite, mais une explication.