9, RUE DU CHERCHE-MIDI
PARIS VIe
Jean Tardieu, dont vous avez jadis publié deux poèmes, m’apporte cette petite note qu’il a écrite à propos du livre de Marchon, « Les démons de l’aube ». Je vous avoue, d’emblée, que je n’ai pas encore lu ce livre ; mais je le lirai, car j’ai de l’estime pour l’œuvre et pour l’homme. D'ailleurs le sujet des « Démons de l’aube » m’attire tout naturellement.
Je n’ai pas vu de notes dans la NRF sur ce bouquin. Qui l’« exécutera », en trois lignes spirituelles et acides, dans vos chères Notules ? Si le verdict n’est pas encore prononcé ni l’exécution prévue, jetez un œil de bonne volonté sur la
J'ai vu quelques nouveaux poèmes de Tardieu. Bien que fort jobard en ces matières, il me semble que certaines de ces pages ont mieux que du talent. Mais le type est affecté d’une morbide modestie, qui le destine, en ces temps impitoyables aux faibles, à n’être jamais qu’une épave. Je l’aime très fort, et m’en désole.
Bien affectueust
J'ai fait reserver 2 places pour mercredi à Mme Rueff-Marchesseau. Mais, au théâtre, on me fait la grimace !