BELLÊME
TEL. 28 ORNE
Cher ami. Votre lettre me touche bien, mais me surprend. Comment donc Gaston s’est-il acquitté de ma commission ? Nous étions tous deux absolument d’accord sur l’inopportunité de publier toute la pièce. Avez-vous déjà tant d’empire sur votre éminent directeur, que votre simple contact bouleverse ses opinions de la veille ??-
Je ne m’oppose pas à la publication en revue. Je la désapprouve, et je la redoute. Je continue à penser que la solution d’un fragment bien choisi, dans le n° de juin, eût été le plus sage. Réfléchissez, réfléchissez.
En tous cas, pas eu 3 numéros ! Si vous persistez, envers et contre toute raison, de à vouloir donner ma pièce entière, que ce soit : les 2 premiers actes en mai ; et le troisième en juin. (D'autant que je mai avril, un acte de La Gonfle, alors que le 1er des nouveaux Thibault ne soit paraître qu’en fin mai.)
Tous ces débats sont ridicules. Vous me faîtes jouer le rôle d’une coquette qui ne veut pas se laisser violer. Je vous en veux beaucoup. Mais je vous aime bien.