BELLÊME
TEL. 28 ORNE
Mon cher Paulhan. Vous ne me croiriez pas si je vous affirmais que je regrette vivement de manquer le banquet officiel du 6 avril... Mais je voudrais du moins vous persuader que je regrette cette occasion de vous témoigner mon affectueuse sympathie. Je soupçonne ce qu’est votre double vie de travail, la fiévreuse besogne qui fait que la N.R.F. ne cesse de croître entre vos mains, puis le travail recueilli, secret, continu, et lent comme la secrétion de résine des pins, qui nous vaut ces oeuvres étranges et troublantes dont chacune éclaire, arrache aux ténèbres, un fragment jusqu’alors inexploré de la vie psychologique. J'éprouve un sentiment de véritable réconfort à voir peu à peu la