Ce n’est pas le lieu de parler de la N.R.F. Mais je note en passant que jamais les numéros ne m’ont paru plus pleins et plus savoureux que ces derniers !
[Roger Martin du Gard]
Bien cher ami. Je crois bien que je ne vous ai jamais répondu ! Vous me demandiez de lire la Gonfle en manuscrit. Mais oui, naturellement ; (si vous persistez dans ce désir, et si jamais vous trouvez le temps d’y consacrer une soirée... ) Je vous apporterai cela à Paris un jour. Mais la lecture est fort éprouvante, à cause du patois et de l’écriture phonétique que j’ai employée pour fixer la prononciation spéciale. Ne feriez-vous pas mieux d’attendre ? On ne sait jamais. Peut-être qu’un jour je me déciderai à me « dégonfler. »
Bien affectueusement vôtre,
Le Tertre, Bellême (Orne) où les amis qui ont envie de se reposer sont toujours les bienvenus, pourvu qu’ils n’emploient pas toute la liberté qu’on leur laisse à entraver celle de leurs hôtes !