Ainsi, mais vous êtes le premier à qui j’écrive. Deux mois que nous ne nous sommes vus. Et depuis cela de ma part que de tentatives pour me retrouver d’aplomb. Je suis « dans une mauvaise passe morale » comme dirait mon docteur. Et, naturellement, ai goûté encore à l’hôpital : j’en sors, il y a 2 jours. Une angine extrêmement aiguë, avec évanouissement, etc... On aurait dit que j’étais mort. La bonne de l’hôtel l’a même dit.
Tout cela est bien embêtant. Je ne vous le cache pas : embêtant aussi de ne rien trouver sur mon compte dans la N.R.F. Le pauvre Eugène passe très inaperçu, mais j’espère que vous n’allez pas l’oublier. Vraiment non, j’ai peu travaillé. Il y a une grave affaire : L'Amour. Avec ça
Exactement je ne sais où vous êtes. J'envoie à la N.R.F avec : faire suivre. Vous savez comme j’aimerais recevoir un mot de vous.
Pardonnez-moi tous ces manques. Et faites toute mon amitié à madame Pascal.
Je suis le vôtre.