Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre d'Adrienne Monnier à Jean Paulhan, 1931-03-29 Monnier, Adrienne (1892-1955) 1931-03-29 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1931-03-29 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

Rocfoin

par Maintenon

(Eure et Loire)

29 mars 1931 Bien cher Ami,

Sylvia m’apporte votre lettre ici, où je suis partie tout de suite après la Séance. Je ne serai pas de retour à Paris avant mardi 6 avril, si vous avez quelque chose à me dire, écrivez-moi.

Je suis bien émue par ce que vous m’annoncez. J'avais eu l’impression que ma conférence vous avait déçu ; et la critique que vous m’aviez adressé, le soir même, n’était que trop juste.

Certes, cette conférence manquait de logique, elle laissait en suspens plusieurs points des plus importants. Tout ce que je peux dire pour me défendre c’est que je n’ai eu que trois semaines de travail ; sur les cinq semaines qui semblaient m’être accordées, deux ont été prises par des malaises très douloureux, d’abord un panaris à l’index de la main droite, puis un coryza de forme particulièrement violente. Ajoutez à cela les préparatifs de la Séance, les choses de la librairie auxquelles il fallait tout de même avoir un peu l’oeil, etc. … Enfin c’est fait ! Peut-être, un jour, essaierai-je de compléter ce travail si sommaire.

Dites-moi à combien de pages vous voulez que je réduise mon texte. Évidemment, il faut le laisser en conférences, il n’y a que la forme conférence qui justifie son allure et son imperfection critique.

Mais vous, cher Paulhan, chez Germaine, que vous avez été bons tous les deux ! Il n’y avait que vous, l’autre soir, dont j’attendais un vrai jugement. Puisqu’en fin de compte, vous voulez bien trouver mon travail un peu digne d’être publié, je suis suffisamment heureuse et consolée ! Si vous saviez combien je vous mes défauts et combien j’en souffre.

Très chers Amis, je vous aime beaucoup. Je vous embrasse.

Votre

AM

Excusez mon écriture, je suis couchée.