Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Paulhan à Marie-Anne Commène, 1958-07-25 Paulhan, Jean (1884-1968) 1958-07-25 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958-07-25 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Samedi

Chère Marie-Anne

Comment signer ? Tous les amis que j’avais en Russie d’Alexeieff à Babel et à Pilniak ont été tués dans un coin de prison, sans jugementCf lettre de JP, PLH_125_020878_1952_08.. Je souhaite, pour les amis que je puis avoir au Portugal, qu’A. C.[Alvaro CunhalÁlvaro Cunhal (1913-2005), secrétaire général du Parti communiste portugais. Il est emprisonné à partir de 1949, s'évade en 1960 et s'exile à Moscou, Prague puis Paris.] reste indéfiniment en prison.

Je quitte Paris lundi pour Honolulu et Tokio.Pour une exposition des œuvres de Jean Fautrier (cf. « Nel medesimo anno [1958] viene organizzata un’esposizione in Giappone, a Tokyo, e Fautrier coglie l’occasione per organizzare un giro del mondo in jet (New York, San Francisco, Honolulu, Tokyo, Hongkong, Beirut, Istanbul), assieme alla moglie Jeanine, Paulhan e  Giuseppe Ungaretti, conosciuto negli anni precedenti tramite lo scrittore francese. » http://www.verbapicta.it/dati/autori/jean-fautrier). N’y aurait-il pas une erreur dans le classement des deux feuillets de cette lettre dans laquelle JP «semblerait annoncer » la mort de Germaine Richier ? (C’est surtout du jardin zen de Kyoto que j’ai grand besoin.) Ungaretti est du voyage.

Mais à bientôt tout de même et affectueusement

Jean P.

Je vous rends le manuscrit : toujours un peu embarrassé. Du moins est-il direct, humain, franc.

Que de morts autour de nous. De celle de Germaine RichierNée en 1902, la sculptrice Germaine Richier est morte le 31 juillet 1959. Note ajoutée dans la marge par une main autre que celle de JP « morte en 1959 » [ce qui confirme que l’enveloppe ne correspond pas à la lettre], je ne me console guère.

Mais j’ai pensé plus d’une fois à votre belle-sœur.

[Enveloppe en-tête NRF, cachet du 25 juillet 1958, adressée à]Sur l’enveloppe, notes ajoutées « une fois de plus l’enveloppe ne correspond pas à la lettre ci-dessus ».

Madame Marie-Anne Comnène

40, rue Henri-Barbusse

E.V. (5°)