[Enveloppe en-tête NRF, cachet 5 février 1958, avenue du Général Leclerc (14°), adressée à]

Madame Marie-Anne Comnène

40, rue Henri-Barbusse

E.V.

nrf

Mercredi

Chère Marie-Anne

Le travail et la grippe, cela se ressemble beaucoup. Je ne sais trop si c’est de l’un ou de l’autre que j’ai surtout souffert. En tout cas, la grippe semble évanouie, et le travail me tourmente toujours (il s’agit de ma P. M. [Peinture Moderne ?] Est-il raisonnable de vouloir la pousser si loin ? Je n’en sais rien, mais je ne suis pas libre de ne pas le faire. En outre c’est un sentiment bien agréable de penser qu’il vous reste à trouver l’essentiel. Enfin…

à ce propos, je m’aperçois que j’ai inventé un signe de ponctuation : c’est une parenthèse qu’on ouvre, et qu’on ne ferme pas.

je n’ai pas très bien compris si c’était une étude sur Pir[andello] que vous écriviez ou un « Portrait de Pir[andello] »Cf. lettre de MAC, PLH_125_020536_1958_01. Dites-le moi.

Il est toujours agréable, et un peu bouleversant de voir du Pirandello. Henri IV Henri IV (mise en scène par Jean Vilar). me semble un peu trop beau mais j’aime beaucoup Ce soir on improviseDepuis janvier 1958, la pièce de Luigi Pirandello, Ce soir on improvise, était présentée au Théâtre d’Aujourd’hui (Alliance Française) dans une mise en scène de Sacha Pitoëff.. Je retournerais bien le voir, si vous aviez une carte encore pour moi.

Voilà. Bien sûr, j’aurai plaisir à venir déjeuner la semaine prochaine, le jour qu’il vous plaira, sauf le 13 pourtant. Amitié.

Jean P