Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Paulhan à Marie-Anne Commène, 1957 Paulhan, Jean (1884-1968) 1957 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1957 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Samedi [Fin 57 (nov ou dec)]

Chère Marie-Anne

Les InstantsJean Grenier, Les Instants (la NNRF, n°52, avril 1957, p.65)., n’avez-vous pas aimé. Il me semble que c’est une des plus belles choses que j’aie jamais lues.

LignérisFrançoise des Ligneris (1909- ?) avait fait paraître dans trois livraisons de la NNRF (avril-mai-juin 1957) Fort-Frederick qui sera publié chez Grasset en 1957. : oui, il s’agit peut-être d’une revanche sur l’Histoire d’O. (Un autre livre de même ordre vient de paraître : Aux pieds d’OmphaleHenri Raynal, Aux pieds d’Omphale (Jean-Jacques Pauvert, 1957). (sic). D’ailleurs, pas du tout nul.) Mais ce qui m’a surtout touché dans F[ort] F[rédérick], c’est cette absolue chasteté.

(C’est aussi une curieuse méchanceté).

Mais j’étais bien sûr de vous avoir remercié ! La lettre a dû s’égarer. Oui j’ai bien reçu tous les renseignements sur les obsèques de PirandelloLe poète et dramaturge Luigi Pirandello (1867-1936) dont Benjamin Crémieux et Marie-Anne Comnène avaient traduit une grande partie de l’œuvre en français. Cf. lettre de MAC PLH_125_020536_1957_03 et bien sûr j’ai renoncé au témoignage (un peu sophistiqué) de Mme L. D.

Je vous disais (dans la même lettre) combien j’avais aimé votre adieu à LarbaudRien trouvé.. Et comme vous y parlez bien de Maria NebbiaMaria Angela Nebbia (1881-1957), la compagne de Valéry Larbaud. !

Du côté de la nrf, rien ne va très bien, et Dominique ArlandLa fille de Marcel Arland. glisse de la névrose à la démence, déchire sans raison la figure des honnêtes citoyens de Brinville qu’elle rencontre, enfin est en pleine persécution. Pour l’instant, barricadée dans le logis de la rue St Romain d’où elle a chassé père et mère.

Bonsoir Marie-Anne. Je vous embrasse.

Jean P.

Travaillez-vous ? Moi tant que je peux, mais c’est diablement difficile. Mon fils Fréd[éric]

Cf. notes biographiques site SLJP : 17 décembre 1956 : Frédéric. Paulhan part combattre en Algérie, engagé volontaire de réserve en Grande Kabylie. Il y restera six-sept mois (de décembre 1956 à juin 1957).

La date de la lettre est-elle exacte ? Frédéric Paulhan serait-il reparti en Algérie ?

, j’espère, va bientôt rentrer d’Algérie.