Le 3 janvier [1957]
Chère Marie-Anne, recevez, bien sûr, tous les
MEILLEURS VŒUX POUR
UN JOYEUX NOËL (1957, évidemment)Rajouté à la main par JP.
ET UNE HEUREUSE ANNEE de Germaine et de Jean Paulhan
Avez-vous lu, dans Vie et LangageLa revue mensuelle Vie et langage, fondée en avril 1952 par Alain Guillermou (1913-1996) qui en fut le rédacteur en chef jusqu’à la disparition de la revue en 1974., l’article sur Cargèse ? Peut-être que non. Je vais vous l’envoyer. (Je m’aperçois que je songe souvent à Cargèse. D’où Henri ThomasHenri Thomas (1912-1993). est parti – laissant, je le crains pas mal de dettes – pour regagner Londres. A ce propos, avez-vous lu sa Nuit de LondresHenri Thomas, La Nuit de Londres (Gallimard, 1956). ? Cela me paraît une très grande chose.) Merci d’OlivierMarie-Anne Comnène, Olivier ou la lumière de septembre (Les Editeurs français réunis, 1956).. J’en aime beaucoup la passion – une passion qui s’exprime avec tant de délicatesse. Ah, parfois aussi il me semble que les bons sentiments vous abusent : je veux dire qu’il y manque la face noire qui leur donnerait leur relief, leur épaisseur (on la trouvait très bien dans Rose ColonnaRoman de Marie-Anne Comnène paru chez Gallimard en 1930.. Mais bonne année, Marie-Anne. Je vous embrasse
Jean P
Germaine va un peu mieux : en ce sens qu’elle s’organise dans la maladie, n’est plus livrée sans défense à ses rêves.
UngarettiLe poète italien Giuseppe Ungaretti (1888-1970). vient d’arriver à Paris. Je le vois tout à l’heure.
[Enveloppe cachet du 7 [janvier ?] 1957 adressée à Madame Marie-Anne Comnène, 40 rue Henri Barbusse, E.V (5) et redirigée à Agrigente]