[Enveloppe cachet du 3 octobre 1955 rue des Ecoles, adressée à]
Madame Marie-Anne Comnène
40, rue Henri-Barbusse
E.V. (5°)
La date, 3.10.55 ?, a été rajoutée par quelqu’un.
Je suis fâché de vous avoir fait ainsi de la peine. Vous me rendrez ce méchant livre, n’est-ce pas
Sans doute, Histoire d’O…
sur le fond, bien sûr, je crois que vous vous trompez. (Mais c’est peut-être par amour-propre que je préfère croire à l’enthousiasme d’André Breton (dans Medium), de Mandiargues (dans Critique), de Georges Bataille (dans la nrf), de J[acques] Laurent (dans la Parisienne) et, ces jours-ci encore, d’Aimé Patri dans Preuves (Octobre).
Il s’agit des différents articles critiques consacrés au roman de Pauline Réage : André Pieyre de Mandiargues, « Histoire d’O » (Critique, juin 1955) ; Georges Bataille, « Le paradoxe de l’érotisme » (NNRF, n°29, 1er mai 1955) ; Aimé Patri, « L’eau et le feu » (Preuves, n°56, octobre 1955). Pour André Breton et Jacques Laurent, cf. dossier de presse Histoire d’O à l’IMEC.
Peut-être aurais-je dû mieux préciser ma pensée, mieux marquer qu’il s’agit d’un ouvrage mystique, où la descente aux enfers évoquerait plutôt la vie de Marie Alacoque
Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), mystique de l’Ordre de la Visitation qui a inspiré le culte du Sacré-Cœur.
que les romans de Sade… Ah, je tâcherai d’y revenir.
Avec amitié