Comme il est donc gentil et généreux à vous de m’avoir écrit. J’avais grand peur que cette lettreIl s’agit sans doute de la Lettre aux Directeurs de la Résistance (Les Éditions de Minuit, achevé d’imprimer le 10 janvier 1952). ne vous déplaise.

D’ailleurs il est toujours difficile et dangereux de rappeler aux Politiques la Mystique qu’ils défendaient jadis. Peu importe. Je vous assure bien que Martin-ChauffierLouis Martin-Chauffier (1894-1980), résistant, écrivain et journaliste, avait publié une « Lettre à un transfuge de la Résistance » (Le Figaro littéraire, samedi 2 février 1952, p. 1 et 4). en sera pour sa courte honte.

(peut-être aurais-je dû prendre simplement pour titre : « … aux Directeurs de l’Epuration » - puisque c’est d’eux qu’il s’agit. Le malheur est que ce sont les mêmes.)

Me voici rentré d’Afrique« 18 janvier 1952 : voyage de 3 semaines avec Dominique Aury en Guinée, offert par Paul Pilotaz, écrivain et planteur. »( Cf. notices biographiques, site de la SLJP). : et pas mal écrasé sous une petite montagne de lettres, de livres et d’injures. Il me semble du moins que le vrai Résistant, celui qui n’a pas tiré profit de la Résistance, me comprend et m’approuve. Mais on en reparlera.

Avec ma vive amitié