[Lettre dactylographiée en-tête NRF Paris, 43 rue de Beaune – 5 rue Sébastien Bottin (VIIe)]
Chère amie,
Pardonnez-moi de vous écrire machinalement (à la machine). Je ne suis pas tout à fait guéri.
Le second conte me semble très beau. Le premier un peu moins (Pourquoi Elie Moïsseitch s’y appelle-t-il tout d’un coup Farbman ? Pourquoi tant de petites négligences de traduction ?) Le dernier est un peu confus. Ne pensez-vous pas que ChuzevilleN.R.F. Mais tout cela est si léger et si fin que la moindre petite faute de traduction le déchire d’un bout à l’autre. (Si seulement on pouvait la faire revoir par Fargue
Nous vous envoyons bien des amitiés.
Il me semble qu’il y a quelque chose dans le ton de la traduction, qui va contre le sujet : je ne sais quoi de pincé, de contraint, d’un peu glacé. Ne le pensez-vous pas ?