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Paris, 43, rue de Beaune – 5, rue Sébastien-Bottin (VIIe)
Qu’entendez-vous par ce « plan moral » ? Bien entendu, je n’ai pas écrit cette préface à la légère, et je suis fier de l’avoir écrite. Il me semble à dire vrai qu’elle était faite pour ôter à un livre scandaleux son poison, pour l’expliquer, pour me l’expliquer à moi-même.
- j’avoue qu’avant de lire O je ne me faisais aucune idée plausible, ni de ce qu’a pu être la « prostitution sacrée », ni de certaines formes de la prostitution actuelle : il me semble que mes commentaires sont justes, il me semblent [sic] qu’ils portent contre une absurde et dangereuse idée de la liberté, qui est à la mode aujourd’hui. Là-dessus je peux me tromper. Personne n’ira dire du moins que mes pages soient le moins du monde scandaleuses. Alors, quelle querelle me cherche-t-on ? Si quelqu’un a recommandé l’Histoire d’O ce sont les membres du « Jury des deux Magots » qui lui ont donné leur prix. Ce n’est pas moi, qui me suis borné à marquer l’évidence même, c’est que le livre était très bien écrit et qu’il pouvait être salubre.
C’est ce que j’ai marqué dans mon article du Disque Vert . Qu’il ait été repris par la suite, et publié avec le livre, je n’y suis pour rien : je ne suis pas éditeur. (Si je l’avais été, j’aurais publié une édition de luxe à 4000 fr. dans un coffret fermant à clef.)
Sur le côté « salubre » du livre, Mandiargues, Bataille, Breton et bien d’autres m’ont donné raison sans réserves. Laissez-moi vous signaler en particulier, dans Preuves d’Octobre, l’étude d’Aimé Patri (je
Je pense tous les jours à elle et à vous, avec toute mon affection et toute ma tristesse, avec tout mon espoir aussi