Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Jean Paulhan à André Rolland de Renéville, 1927 Paulhan, Jean (1884-1968) 1927 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1927 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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nrf

Paris, 43, rue de Beaune - 5, rue Sébastien-Bottin (VIIe)

mercr. [mercredi] [1927 ? 1932 ?]

Cher André, un mot de réponse à votre lettre du 19 septembre :

I. « je considérerais comme hors de critique la position dualiste.. »

Ah non, je ne la considère pas comme étant hors critique ! Je la prends simplement comme donnée , comme un simple fait. Nous parlons – (et nous jugeons du langage -), nous réfléchissons (et nous jugeons de la pensée) comme si les mots étaient différents des idées. C’est ce qu’expriment les métaphysiciens (et les occultistes) en disant que l’idée s’oppose au mot, et la chair à l’esprit, dans le domaine de la Manifestation . Il est d’autres domaines : je suppose seulement qu’on n’y accède à coup sûr qu’à partir de ce domaine-ci. (mens hebes ad verum per manifestionem surgit.)

II/ « je ferais bon marché de ce que les sociologues appellent la mentalité primitive ».

Oui. Je tâche d’expliquer dans ma critique de Benda et de Lévy-Bruhl (cf. nrf. 1927) pourquoi j’en fais bon marché. J’y reviendrai.

A vous

Jean