Je trouve ton mot en rentrant à Paris, d’où j’étais reparti après avoir enterré le pauvre Robert [Chatté][mot illisible] sorti de sa chambre pour bavarder avec moi sur un banc du jardin. Je pensais alors le revoir encore aujourd’hui, mal en point mais vivant. On n’est jamais assez pessimiste.
Je vais m’occuper des formalités que soulève la liquidation de sa succession. On me dit qu’il faut que je m’adresse à un notaire. Naturellement, je m’emploierai à te restituer ou à te faire restituer ce qui te revient, mais comme je n’avais pas les clefs de son logement j’ai demandé au greffe de la justice de paix que les scellés soient mis sur sa porte.
A tout hasard, tu devrais m’envoyer une lettre d’allure un peu officielle et guindée, - celle que tu enverrais à un exécuteur testamentaire que tu ne connaîtrais pas, - pour me réclamer les livres qui t’appartiennent. Cela pourrait m’être utile auprès du notaire ou des hommes de loi qui peuvent me soupçonner de vouloir détourner telle ou telle pièce de l’actif de la succession.
Je serais heureux de te revoir de temps en temps, mais pourtant j’ai plutôt tendance à me cacher. Il aurait mieux
Bien à toi
Embrasse Germaine pour moi.