Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Bertha Rhodes à Jean Paulhan, 1958-07-08 Rhodes, Bertha 1958-07-08 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1958-07-08 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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8 Juillet 1958

Rockland Nursing Home

Grange over Sands

Lancashire

Cher Jean, vient [viens] si il t’es [est] possible je suis bien malade. Depuis Noël 1956 j’ai été malade, j’ai eu la tête cassé [cassée] on m’a espérer [espérée] morte mais tout de même je suis encore ici, je suis faible, je puis marcher quelques pas, premier temps je n’avais pas de souvenir, maintenant ça va mais pas toujours. Certaines personnes on [ont] été et sont encore très malveillant [malveillantes] pour moi pensant profiter après ma mort.

Vien [viens] je te prie m’embrasser mais soit [sois] très prudent pour toi-même. Que c’est triste les gens de notre âge s’en va [vont] un par un. Les Brugères si bon et honorable. Je suis près de la maison que nous avons habitée il y a beaucoup d’années avec mes parents presque tout le monde de ce temps est mort. J’ai eu cystitis [cystites] et autres choses de ce [sort ?] nerveuses et certains disent que je doit [dois] être mort. Je veux attendre que Dieu arrange cela.

Je t’écrirai encore si je ne suis pas mort [morte]. Dites-moi de Maine, je l’embrasse. Souvenirs à d’autres que je connais. Il y a longtemps que personne ne m’a embrassée.

Bertha

Ma femme de ménage est bonne mais elle ne doit plus venir dans cette house on a tant d’autres bonnes.